mardi 19 juin 2012

Non-Stop de Frédéric Mars




Lu en lecture commune avec Lavoixdulivre (voir sa chronique !)


Ma vidéo :






Mon avis :

Nous voici à Manhattan, le 9 septembre 2012. Un jour ordinaire, avec des personnes ordinaires qui reçoivent une enveloppe kraft. Ce qu'il y a à l'intérieur ? Aucune idée. Mais ces messieurs et mesdames tout le monde se mettent à exploser à droite et à gauche sur tout le territoire des Etats-Unis. Terroristes ou victimes ? Au premier point de vue, aucun point ne relie ces personnes et surtout, il n'y aucune revendication, ni aucune cible précise...
Sam Pollack et Liz McGeary vont devoir enquêter et arrêter ces death walkers, ces marcheurs de la mort, qui explosent sans crier gares !

Non-Stop est le premier roman que je lis de Frédéric Mars, mais pas le dernier. Ce beau pavé de 670 pages est publié aux Editions Hachette, dans la collection Blackmoon, et nous emmène dans un thriller aux premiers abords haletant ! 

L'histoire commence le 9 septembre 2012, à deux jours de l'anniversaire du 11 septembre 2001, et s'étalera sur trois jours. Nous allons suivre divers personnages à la fois. Mais les plus importants me semblent être Sam Pollack, Liz McGeary et Stanley Cooper. En citer d'autres pourraient vous donner des indices...
Sam Pollack est un flic du NYPD (New-York Police Départementale je crois). C'est un flic intelligent, stratégique, avec une excellente mémoire et qui comprend rapidement bons nombres de choses. Mais c'est aussi un flic perdu et dépressif depuis l'attentat du 11 septembre 2001 qui coûta la vie à sa femme. Il semblerait qu'il se reproche quelque-chose... Ses relations avec sa fille Grace, jeune fille d'environ 17/18 ans, sont un peu compliquées. On s'attache rapidement à Sam qui est vraiment quelqu'un de profond, de sincère, de courageux mais aussi très simple et têtu. 
Lic McGeary est la petite amie d'enfance de Sam (mais ça n'a pas marché...). Elle travaille dans une autre agence policière dont j'ai oublié le nom (pas FBI, ni NYPD). C'est une femme au tempérament très fort, qui n'hésitera pas à débloquer le passage à coup de fusil si on le lui bloque ! Liz m'a immédiatement plu ! Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et s'impose dans ce monde essentiellement masculin. Elle peut paraître froide aux premiers abords, mais on apprend à la connaître au fil du livre !
Stanley Cooper est le premier président noir américain, mais l'auteur a fait le choix de ne pas reprendre le nom du président actuel. C'est un politicien, et il pense sans arrêt à sa futur réélection. Avec Benton (un flic que j'ai détesté du FBI), il est certainement le personnage qui évolue le plus dans l'histoire (qui évolue car on le découvre mais aussi parce qu'il revoie ses propres considérations (même si parfois, on se demande s'il ne calcule par tout...))

L'histoire démarre fort. J'ai dévoré les 300 premières pages et le livre partait droit vers un coup de coeur ! Le suspens est à son comble, les explosions s'enchaînent. J'ai trouvé horrible de nous présenter les death walkers avant leur mort. Ca donnait un côté tragique et terrifiant qui correspondait au livre. J'ai aussi beaucoup aimé les Contre-la-montres qui me stressaient et qui faisaient tourner les pages à grande vitesse ! Malgré une multitude de personnages et beaucoup d'abréviations, j'ai adoré ces 300 premières pages. On y découvre les personnages principaux, les suspects, les "méchants". Car on suit beaucoup de personnages et parfois, on voit le point de vue des "méchants" sans savoir qui s'est... C'est un côté qui m'a beaucoup plus, mais qui pourrait en perdre plus d'un. Et malgré le gros spoil de la quatrième de cover qui nous apprend ce qui relie ces personnes (on ne l'apprend qu'à la 270ème page), le coup de coeur était là.

Passé ces 300 pages (sur 670), le roman passe de 5 à 3... Les abréviations se succèdent, compliquent le texte inutilement. Certes, il y a un glossaire mais quand vous avez des phrases du genre "XDF contrôle ABC qui donne la possibilité au NGJ de déclencher le projet F2J7... " [de mon invention ^^] ça devient lourd, compliqué et on perd le lecteur. Les innombrables noms ont commencé à me peser et j'oubliais la plupart pour ne retenir d'eux qu'un rôle. L'action se tasse. Bien que l'enquête avance en permanence, elle prend aussi de mauvais chemins et j'ai eu l'impression d'être menée par le bout du nez pour au final, me perdre. Pendant un moment, j'ai eu l'impression d'un creux et de longueurs, que les explications n'en étaient pas, seulement des rallonges qui nous embrouillaient, et les rebondissements étaient là que pour nous donner quelques trucs à nous mettre sous la dent (mais si en plus ils étaient faux...) On voyait l'histoire de diverses horizons et certains savaient des trucs que d'autres savaient pas et on ne savait plus qui savait quoi de qui. 
Puis à un moment, il y a eu une rupture. Je ne pourrais expliquer où, mais l'auteur m'a perdu et je suis arrivée à la fin en me disant : "Hein, c'est ça ? Nan, mais j'ai rien compris ! C'est quoi l'intérêt de tout ça ?" Et c'est bête de ne pas comprendre la fin quand même ^^

Conclusion 

Malgré des qualités d'écriture et de structure indéniables, malgré une première partie parfaitement réussie, le roman s'essouffle. La faute aux explications trop compliquées, aux multiples abréviations qui n'apportent rien à l'histoire et peut-être à cause de nombreux personnages et de nombreuses visions de l'histoire : L'auteur finit par perdre son lecteur. Sans parler du magnifique spoil dans la quatrième de cover ! 
Peut-être l'auteur aurait-il dû raccourcir de 200 pages son roman, enlevant une majeure partie des explications trop compliquées (et pas forcément intéressantes...) pour se concentrer sur une fin plus inventive et plus surprenante (et plus compréhensible pour les lecteurs qu'il perd en cours de route ^^)
Si ce roman m'a déçu au final après une première partie très prometteuse, il demeure une lecture agréable mais que je ne recommanderais pas forcément à tout le monde.

Citations (sans spoiler) :

"Les terroristes savent que nous les surveillons. Et nous savons qu'ils savent. Et ils savent que nous savons qu'ils savent..."

"- Oh, je voulais vous dire... Vous pourrez faire ce que vous voulez, il finira par tomber.
- Quoi ?
Elle le considéra d'un regard vide.
- Votre cul. Vu votre taille, vous pouvez faire du step à longueur de journée, c'est la loi de Newton : il finira par tomber !"


+1

4 commentaires:

  1. Oh dommage pour la fin alors ! :/

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  2. ça m'a l'air génial mais là j'ai pas envie du coup de me lancer dans un pavé de 670 pages qui me décevra au bout du compte ...

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  3. Il a l'air malgré tout intéressant, come livre ! C'est un tome unique ?

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  4. J'avais beaucoup aimé ce livre mais j'avais aussi trouvé qu'il y avait des longueurs qui plombaient un peu le récit.

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